« Le Dieu Oiseau » d’Aurélie Wellenstein #PLIB2019

Édition : Scrinéo

Parution : 15 mars 2018

Pages :  352 pages

Prix : 16, 90 euros

#ISBN9782367405827

Résumé

« Une île. Dix clans. Tous les dix ans, une compétition détermine quel clan va dominer l’île pour la décennie à venir. Les perdants subiront la tradition du « banquet » : une journée d’orgie où les vainqueurs peuvent réduire en esclavage, tuer, violer, et même dévorer leurs adversaires. Il y a dix ans, Faolan, fils du chef de clan déchu, a assisté au massacre de sa famille. Sauvé par le fils du chef victorieux, Torok, il est depuis lors son esclave et doit subir ses fantaisies perverses. Sa seule perspective d’avenir est de participer à la compétition de « l’homme-oiseau », afin de renverser l’équilibre des pouvoirs en place et de se venger. Qui du maître ou de l’esclave va remporter la bataille ? Quel enjeu pour les habitants de l’île ? Quel est le prix à payer pour la victoire ? »

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Mon avis

Le Dieu Oiseau est le dernier finaliste du PLIB2019 qu’il me restait à lire ! Si j’ai autant repoussé le moment de ma lecture, le terminant un peu in extremis (mais dans les temps pour pouvoir voter 😊), c’est parce que les retours que j’avais pu lire le concernant me faisaient un peu « peur ».  Disons que je craignais de ne pas supporter ma lecture et de finir par l’abandonner en cours de route (ce que je n’aime pas spécialement faire). Finalement, à mon grand étonnement, tout s’est très bien passé. Je suis même ravie d’avoir découvert cette autrice grâce au PLIB ! Je ne pense pas, en effet, que je me serais lancée de moi-même dans un de ses titres.

Pourtant, je comprends parfaitement ceux qui ont eu du mal à terminer ce roman en raison du trop-plein de violence ! L’univers est effectivement sombre, dur et sanguinaire ! Les scènes de maltraitance (aussi bien physique que morale), de cannibalisme, de combats à mort (et j’en passe) y sont légion ! Le lecteur a parfois à peine le temps de se remettre de l’une d’elles que, déjà, une autre scène de ce type se profile à l’horizon. J’avoue que ce n’est pas le genre d’ambiance que j’affectionne le plus. Toutefois, ayant été largement prévenue et ayant eu l’occasion de me préparer mentalement à ce que j’allais lire, le tout m’a finalement paru supportable. Je pense que j’avais mis la barre de cruauté et de brutalité tellement haute que… l’ensemble ne m’a pas paru si terrible que ça. Je remercie donc tous les chroniqueurs/euses qui m’ont mise en garde contre ces scènes assez dures. D’une certaine manière, c’est grâce à eux que j’ai pu autant apprécier ma lecture. D’autre part, le fait que, à aucun moment, je n’ai eu l’impression d’être face à de la violence « gratuite », a sans aucun doute également influencé mon jugement. Cette brutalité sert, au contraire, le récit et fait partie d’un tout !

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Si, donc, je suis passée outre, sans trop de souci, les passages plus « choquants », j’ai aussi et surtout apprécié l’intrigue. Faolan, que nous suivons d’un point de vue externe, en est le personnage principal. Il est esclave, depuis dix ans, au service d’un maitre pervers et sadique, Torok. Ce dernier prend un malin plaisir à torturer son jeune compagnon de toutes les manières possibles et imaginables. Le monde dans lequel ils ont grandi ne fait, en effet, pas de cadeau aux « perdants ». Ce monde est divisé en dix clans, aux relations pas franchement amicales. Tous les dix ans, une compétition oppose le champion de chaque clan. Le vainqueur (celui qui rapporte l’œuf d’or) devient l’Orateur Vénéré pour les dix prochaines années et permet à son clan de devenir le « maître » de l’île, assujettissant tous les autres à son bon vouloir. Un banquet, au cours duquel le cannibalisme tient une place non négligeable, marque, entre autre, le début de cette nouvelle ère. C’est au cours du précédent banquet que Faolan a été fait esclave. Le jeune homme est, depuis lors, habité par la vengeance. Il rêve de participer à la prochaine compétition et de l’emporter sur son maître pour pouvoir à son tour le détruire à petit feu. Cet espoir fou et la rage qui l’anime le maintiennent en vie et l’aident à supporter son lot quotidien de brimades. Cette « première partie » place donc efficacement les différents éléments de l’intrigue (univers, personnage,..) tout en suscitant l’intérêt et la curiosité du lecteur

La suite du récit, quant à elle, est consacrée aux épreuves préliminaires, aux cérémonies accompagnant le début de la compétition et au jeu en lui-même. Toute la question étant de savoir si Faolan parviendra finalement (ou non) à atteindre le but qu’il s’est fixé ? Cette « seconde partie » est beaucoup plus dynamique, avec un rythme soutenu qui rend le roman très addictif ! Les passages sur l’île m’ont, par moment, un peu rappelé Hunger Games avec ces candidats qui se battent tous dans un seul but, sachant que seul l’un d’entre eux s’en sortira ! Les enjeux sont différents tout comme le degré de violence et la manière de relater les événements. Toutefois la base et l’ambiance comportent quelques similarités (je trouve).

Si l’intrigue m’a plu dans l’ensemble, la fin m’a, cependant, laissée un peu perplexe. Elle colle bien au récit en soi mais je m’attendais à autre chose. D’un côté, je comprends le choix de l’autrice et je l’approuve et, d’un autre, j’aurais voulu qu’elle soit différente…Elle m’a paru un peu soudaine dans une certaine mesure.

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Mon autre point « mitigé » concerne Faolan lui-même. Je ne sais pas trop quoi en penser. Je n’ai pas l’habitude d’être confrontée à ce type de protagoniste, rempli de haine et nourri de violence. C’est un personnage ambivalent pour qui j’ai éprouvé de la compassion mais dont je n’ai pas toujours approuvé les choix (tout en les comprenant vu son vécu…). L’un d’entre eux, notamment, vers la fin, m’a particulièrement surprise. J’aimerais vous en dire plus mais je vous spoilerais malheureusement… J’apprécie que les personnages ne soient pas tout noir ou tout blanc, cependant, dans ce cas de figure, l’omniprésence de la violence m’a empêchée de faire vraiment la part des choses (ce qui n’est peut-être pas un mal en soi) !

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En bref, ce récit, même si je l’ai apprécié, reste assez éloigné de mes lectures habituelles. J’ai donc encore un peu de mal à définir nettement mon ressenti final (par rapport au personnage principal par exemple). Ce dont je suis sûre, toutefois, c’est que c’est un roman addictif et prenant qui ne m’a pas laissée indifférente. Je ne risque pas de l’oublier de sitôt ! Je ne le conseillerais, cependant, pas à tout le monde ! Clairement, âme sensible s’abstenir bien que… même si la violence n’est pas votre tasse de thé, je vous encourage à vous préparer psychologiquement et à tenter votre chance, cette histoire en vaut la peine ! 😊

Ma note: 8,5/10 715vwvP5ZEL

7 commentaires sur “« Le Dieu Oiseau » d’Aurélie Wellenstein #PLIB2019

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  1. Super chronique, je suis contente d’avoir contribué à ta mise en garde même si perso je ne l’ai pas trouvé si violent que ça et la fin m’a gâché le plaisir :/ aucun de ses romans n’a dépassé le roi des fauves dans mon cœur pour le moment :3 (mais euh… Évite le celui la peut être 😅😂)

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    1. Ok pour le Roi des fauves!^^ XD
      J’avoue que la fin…elle n’a pas été jusqu’à gâché mon plaisir mais clairement j’attendais autre chose (sans avoir d’idée précise mais pas ça en tout cas!^^).
      Ben, je trouvais que ça allait encore aussi niveau violence (même si comme je le dis, je ne sais pas si cette opinion est influencée ou non par le fait que je m’étais préparée à bien pire…). Après, il y en a, c’est indéniable mais je comprends que tu ne l’aies pas trouvé si violent que ça 😉 Pour ma part, je m’attendais à beaucoup plus scènes de cannibalisme et décrites de façon bien plus précise encore…ou…oui, je m’attendais à bien pire et finalement…c’est passé tout seul!^^

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      1. Bah à force qu’on te dise que c’est ultra violent, forcément tu imagines le pire XD Ça m’est déjà arrivé dans plein de situations surtout pour des films et au final le souffle retombe parce que ton imagination a été trop loin ! Je suis contente que tu aies quand même apprécié ce livre en tout cas, je n’aurai pas aimé vivre une situation où j’étais obligée de lire un titre qui me mettait mal à l’aise ou me dérangeais du coup je ne le souhaite à personne ><

        Aimé par 1 personne

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