« Au nom de ma mère » de Hanni Münzer

Édition : l’Archipel

Parution :6 février 2020

Pages :  480 pages

Prix : 8,95 euros

Résumé

« 2012. Le destin semble tout tracé pour Felicity : elle vient de terminer ses études de médecine, et s’apprête à quitter Seattle pour rejoindre une mission humanitaire en Afghanistan. Jusqu’à ce qu’elle reçoive un appel de son père : sa mère Martha a disparu. Forcée d’abandonner ses projets, Felicity part à sa recherche. Et ses traces la conduisent à Rome. Si elle finit par retrouver sa mère dans un hôtel de la capitale italienne, elle apprend également le décès récent de sa grand-mère Deborah. Dans les mains de Martha, tremblante, une lettre laissée par la défunte. Ce qu’elle contient est sur le point de bouleverser la vie de Felicity. Commence alors pour elle un voyage dans les pas de ses ancêtres, à la poursuite de la mémoire de sa mère et de sa grand-mère. Car un secret les unit toutes trois. Celui-ci démontre que l’amour n’a pas de limites… Ni la guerre ni le nazisme ne sauraient les briser. »

unnamed

Mon avis

Merci beaucoup à Mylène et aux Éditions l’Archipel pour l’envoi de ce service presse !

La dernière fois que j’ai lu un roman ayant pour contexte la seconde guerre mondiale remonte à quelques mois (années ?) déjà ! Pourtant, il fut un temps où j’en lisais régulièrement. Ce n’est clairement pas une période historique très drôle mais elle m’intéresse beaucoup ! C’est pourquoi, j’ai été plus que ravie de me plonger dans « Au nom de ma mère ». Et je ne suis pas du tout déçue de ma lecture !

unnamed

Dans ce titre, nous suivons quatre générations de femmes : Elisabeth, Déborah, Martha et Felicity. Toutefois, le récit se concentre essentiellement sur deux d’entre elles : Elisabeth et Déborah. En effet, ce n’est pas, comme je le pensais au départ, un roman alternant passé et présent. Si l’histoire s’ouvre sur la découverte par Martha, en 2012, de faits étranges et mystérieux concernant sa mère, assez rapidement nous quittons notre époque pour atterrir en Allemagne dans les années 20 et faire la connaissance d’Élisabeth. Ensuite, seule la fin nous ramène auprès de Felicity et de Martha. Si j’ai été surprise par ce découpage, il ne m’a finalement pas dérangée. Une fois aux côtés d’Élisabeth puis de Déborah, je n’avais plus aucune envie de les quitter ni l’une ni l’autre !

J’ai adoré suivre ces femmes même si la magie n’a pas opéré directement ! Les premiers chapitres ne m’ont, en effet, pas spécialement convaincue et m’ont fait craindre la suite. J’ai, entre autres, trouvé les réactions des personnages bancales et peu crédibles, que ce soit celles de Martha en découvrant les affaires laissées par sa mère ou celles de Felicity face à son petit ami… Je n’y croyais pas du tout. Heureusement, par la suite, je n’ai plus du tout eu cette sensation de « surfait ». Au contraire, l’histoire d’Élisabeth et Déborah m’a complètement happée et m’a semblé plus authentique et plausible. Par contre, à nouveau, je n’ai pas accroché aux dernières chapitres. La conclusion m’a paru trop rapide, tout comme l’évolution des relations entre les différents protagonistes ! Je regrette que l’autrice n’ait pas rajouté quelques chapitres supplémentaires pour développer davantage cette fin. L’ensemble m’a donné l’impression que H. Münzer a d’abord rédigé toute la partie centrale (celle dévolue à Elisabeth et Déborah), en y consacrant de nombreuses heures de recherches et d’écriture puis qu’elle a « plaqué » le début et la fin sans vraiment prendre le temps de les peaufiner et sans s’y attarder plus que nécessaire. C’est dommage mais finalement pas tellement dérangeant dans le sens où le gros de l’intrigue réside dans cette « partie centrale ». Le début et la fin auraient juste très bien pu ne pas exister, de mon point de vue.

unnamed

Cette fameuse intrigue « centrale » nous immerge, dans un premier temps, dans l’Allemagne des années 20 caractérisée par la montée du national-socialisme et les débuts du nazisme, avec tout ce que cela suppose de haine, de racisme et d’antisémitisme. Élisabeth et son mari, comme beaucoup d’autres allemands, vont suivre l’ascension d’Hitler au pouvoir et voir petit à petit le visage de leur pays changer. La peur s’installe insidieusement accompagnée du doute et de la méfiance. J’ai trouvé toute cette partie captivante. J’en aurais limite voulu davantage parce que c’est une période que je connais moins (dans les grandes lignes mais pas dans les détails). Ensuite, l’histoire de Déborah nous plonge au cœur même de la seconde guerre mondiale aux côtés des dirigeants nazis et de la haute bourgeoisie allemande. Les camps de concentration, les bombardements et les morts, la guerre, en somme, semble parfois bien loin. Pour un temps du moins. Elle va, cependant, finir par rattraper notre héroïne… J’ai apprécié assister à ce conflit « de l’intérieur ». Ce n’est pas un point de vue que j’ai souvent lu, j’étais donc d’autant plus intéressée ! « Apprécié » n’est toutefois peut-être pas le mot juste, tant certaines scènes m’ont serré le cœur ! Hanni Münzer nous fait passer par toute une série d’émotions : de la peur à la joie en passant par la douleur, l’espoir, la tristesse, la colère,…

unnamed

Elisabeth et Déborah ont une évolution un peu similaire : d’abord assez frivoles et très naïves, la guerre et la dure réalité de celle-ci vont les forcer à changer, à ouvrir les yeux pour survivre. Toutes deux vont trouver une cause à défendre et celle-ci va les rendre plus fortes, plus déterminées. Si au départ, elles se laissent guider par leur entourage ; par la suite, elles vont prendre leurs propres décisions, quitte à risquer de tout perdre pour ceux qu’elles aiment ! En cela j’ai apprécié ces deux héroïnes qui, pourtant, dans un premier temps, ne m’ont pas spécialement fait bonne impression. Déborah, surtout, m’a semblé « aveugle », superficielle et dépendante ! Ni son passé ni son caractère enthousiaste, entier et impulsif n’ont réussi, au début, à me séduire. C’est plus tard, seulement, que son personnage m’a touchée ! Au contraire de Poldi et de Wolfeg qui m’ont plu directement. Dommage qu’ils n’apparaissent pas plus souvent. Et puis surtout, j’ai adoré Marlène, un figure féminine forte que je vous laisse le soin de découvrir !

unnamed

En bref, un roman qui a pour décor la seconde guerre mondiale et qui propose de suivre le destin de deux femmes que le conflit ne va pas épargner ! Une histoire forte en émotions que je ne peux que vous conseiller ! Récemment, un second titre de cette autrice est sorti chez l’Archipel consacré à Marlène. Je m’y plongerai, pour ma part, avec grand plaisir tant je me suis attachée à ce personnage !

Appréciation globale

très bonne lecture

 

4 commentaires sur “« Au nom de ma mère » de Hanni Münzer

Ajouter un commentaire

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

Créez un site Web ou un blog gratuitement sur WordPress.com.

Retour en haut ↑

%d blogueurs aiment cette page :