Chronique courte #1 : « Mamma Maria » de Serena Giuliano

Édition : Pocket

Parution : 18 mars 2021

Pages :  228 pages

Prix : 6.95 euros

Résumé

« Ciao, Sofia, qu’est-ce que je te sers ? Comme d’habitude ? Et j’ajoute un cornetto, parce qu’il faut manger, ma fille !
– Oui, merci, Maria. »
Je m’installe en terrasse, face à la mer, comme chaque matin depuis que je suis de retour en Italie. J’aime bien travailler au son des tasses qui s’entrechoquent. Et, au Mamma Maria, j’ai toujours de la compagnie. Il y a ceux qui viennent tuer le temps. Il y a les enfants qui rêvent devant le comptoir à glaces. Il y a les ados qui sirotent un soda, monsieur le curé, et, surtout, mes partenaires de scopa.
Ici, on vient échanger quelques mots, partager un apéro, esquiver la solitude ou écouter Celentano. Moi, je viens pour me persuader que j’ai bien fait de quitter Paris… et l’autre abruti.
Il fait quand même meilleur ici.
Et puis, on cherche aussi à profiter de la bonne humeur (ou non) de Maria, qui mène, comme une mamma, tout ce petit monde à la baguette.
Bref, j’ai enfin retrouvé mon village paisible.
Enfin, paisible jusqu’au jour où… »

Mon avis

Mamma Maria est un roman parfait pour l’été ! L’autrice nous immerge dans son pays natal, l’Italie, avec une facilité déconcertante. Le petit village napolitain dans lequel se déroule son intrigue est charmant et sent bon le soleil, la mer et les vacances !... Sans oublier, les pizzas, les pâtes, les cocktails et les glaces, bien sûr ! Au travers de cartes postales écrites par l’une de ses héroïnes, elle nous emmène, également, visiter différents lieux paradisiaques de la côte amalfitaine. En refermant ce livre, je n’avais qu’une envie : y aller… et m’allonger dans l’une de ces criques à l’eau transparente ou encore découvrir les rues de ces petits villages atypiques et m’installer à la terrasse d’un de leurs cafés pour me désaltérer et admirer la vue tout en respirant les chaudes odeurs salées et florales environnantes ! Bref, vous l’aurez compris, ce récit a réussi à me transporter le long de cette splendide côte italienne.

Dans ce roman, l’on suit d’un côté, Maria, qui tient un petit bar, où se rejoignent chaque jour de nombreux habitués, où l’on crie beaucoup mais où l’on sait que, derrière ces cris, se cache une immense affection. Maria a un fort caractère et des idées très tranchées. Elle ne s’en laisse clairement pas compter ! D’un abord un peu abrupte, elle cache pourtant un cœur en or et une belle capacité à se remettre en question. De l’autre côté, nous rencontrons Sofia, une jeune traductrice, fraichement revenue de son périple à Paris. Douce et très ouverte, Sofia est une source de bienveillance et de gentillesse. Si elle se pose des questions sur son avenir, au fond d’elle, elle sait que son cœur appartient à ce village qui l’a vue grandir. J’ai adoré suivre nos personnages dans leurs quotidiens rythmés par les habitudes mais aussi par les inattendus et les surprises !

Le ton est frais et rempli d’humour, tout comme la jolie plume de l’’autrice. L’intrigue, assez légère au demeurant, aborde un thème plus actuel et « grave » auquel je ne m’attendais pas. Le traitement de ce thème reste, toutefois, assez superficiel et le dénouement souffre, sans doute, de quelques facilités (de mon point de vue). Si je l’ai notifié dans un coin de ma tête, cela ne m’a absolument pas dérangée. J’ai pris plaisir à lire cette histoire telle quelle !

En bref, un roman tendre, dépaysant et rafraichissant que je vous conseille : embarquement immédiat direction l’Italie en compagnie de personnages saisissants et hauts en couleur (mention spéciale à la bande de vieux papis).

Mon appréciation

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