« Une couronne d’os et d’épines » d’Emily Norsken

Édition : Les trois nornes

Parution : 01 septembre 2021

Pages :  570 pages

Prix : 12,99 euros (e book)

#PLIB2022

#ISBN9782492118043

Résumé

« Servir le royaume qu’importe le prix, qu’importe le moyen.

Bien au Nord, sur le royaume de Cnàimh, les Dieux, les Anciens et le Os veillent. Le souvenir du roi Teodor dit le Boucher hante toujours ses habitants. Pour survivre aux hivers glacials du dieu Wyrn, ces terres doivent rétablir les alliances défaites sous la lame des conquêtes du feu dirigeant sanguinaire.

Nayla appartient au sang sombre, la chamane l’a désignée ainsi lors de son rituel de passage. Corbeau, elle devra devenir.  Elle doit rejoindre cet ordre de femmes pour devenir les yeux et les oreilles du roi des Os, Ingvar le Juste. Guidée par la Reine des Corbeaux, Frihër Agn, Nayla devient Nå, son héritière. »

Mon avis

J’ai lu « Une couronne d’os et d’épines » d’Emilie Norsken dans le cadre du PLIB2022.

Enfin quand je dis « j’ai lu », j’ai malheureusement parcouru les 15-20 derniers pourcents en très grosses diagonales (un demi abandon).

Pourtant, ma découverte de ce titre avait très bien commencé ! Le premier chapitre (ou le prologue j’ai un doute maintenant ?) est prenant et nous immerge directement dans une ambiance sombre, au sein d’un monde violent, sans concession pour les femmes, un brin « heurtant » aussi. De plus, le principe de base me plaisait : ces jeunes filles au sang sombre considérées comme « vides » (plus qu’infertiles puisqu’elles n’ont pas du tout leurs règles) envoyées auprès du souverain pour devenir des Corbeaux (sortes de diplomates/espionnes : les yeux et les oreilles du roi dans les contrées voisines). J’étais impatiente d’en apprendre davantage sur cet ordre très particulier, composé uniquement de femmes, à travers les yeux de Nayla, notre héroïne, une jeune fille dotée, vous vous en doutez certainement, de ce fameux « sang sombre ».

Si j’ai apprécié les premiers chapitres et la tournure que prend l’intrigue, j’ai assez vite éprouvé une sorte de lassitude. J’attendais que l’histoire décolle et qu’il se passe, enfin, quelque chose de significatif… Si j’aime généralement quand l’auteur/autrice prend le temps de poser les bases de son récit, j’ai besoin, malgré tout, d’avoir, derrière cette mise en place, un élément (quel qu’il soit) qui me tienne en haleine, qui me pousse à continuer ma lecture et titille ma curiosité.. ce qui ne fut clairement pas le cas ici. Cette intrigue n’est pourtant pas exempte de rebondissements ni de révélations mais rien qui n’ait réussi à m’accrocher durablement.

Je lui reconnais, cependant, de nombreuses qualités : son univers, par exemple, extrêmement vaste, riche et complexe. Les personnages voyagent énormément et les descriptions, denses et détaillées, ne manquent pas : paysages, architectures, coutumes,…Chaque contrée s’accompagne d’une ambiance et de couleurs qui lui sont propres. Habituellement, j’adore ce type de descriptions. Malheureusement, dans ce roman, je les ai trouvées longues et plates, sans que je puisse me l’expliquer. Je regrette aussi l’absence de carte… Comme je vous l’ai dit, les protagonistes se déplacent beaucoup dans cette histoire, une carte aurait donc eu toute son utilité !

Autre point positif que je n’ai pas su apprécier à sa juste valeur : les personnages bien construits et tangibles. Si je n’ai pas toujours été en phase avec les décisions de Nayla, je ne peux pas lui enlever son côté altruiste. Elle fait passer les autres et son rôle de Corbeau avant ses propres désirs, ses propres « idéaux », quitte à se retrouver elle-même dans des situations douteuses et discutables. C’est une jeune femme froide et distante, en partie à cause du rôle qu’elle tient dans la société, en partie de par sa personnalité, assez réservée. Peut-être est-ce cette froideur qui m’a déplu ? Toujours est-il que je ne me suis pas attachée à elle. Ses joies, ses peines, ses déboires, ses réussites, rien ne m’a réellement atteint. Je suis restée de marbre face à ce qu’il pouvait lui arriver et ses compagnons de route ne m’ont pas davantage touchée.

En bref, un roman qui n’a pas réussi à me convaincre. C’est triste à dire mais je m’y suis ennuyée et n’ai accroché ni aux protagonistes ni à l’intrigue. Pour autant, je vous conseille vivement de vous faire votre propre avis ! Ce récit a, en effet, d’indéniables qualités (en terme de construction d’univers ou de développement et de complexité des personnages) auxquelles je n’ai simplement pas été sensible ! Toutefois, de nombreux autres lecteurs l’ont été, il se pourrait donc que ça soit votre cas !

Mon appréciation