Édition : J’ai lu
Parution : 2 octobre 2019
Pages : 348 pages
Prix : 13,90 euros
#ISBN9782290165614
Résumé
« Dans le royaume de Cendrelune, les dieux épient les pensées des hommes, et leur Exécuteur, l’Ombre, veille à condamner tous ceux qui nourriraient des envies de rébellion.
Or, il semble que certaines failles existent. À l’âge de 17 ans, Céphise ne vit en effet que pour se venger. Depuis qu’on l’a amputée d’une partie d’elle-même et privée de sa famille, elle ne rêve plus que d’une chose : s’affranchir de la tyrannie du tout-puissant Orion, Dieu parmi les dieux. Et contre toute attente, il se pourrait qu’elle ne soit pas seule… »
Mon avis
Depuis que j’ai découvert G. Caldera grâce à sa trilogie « Les larmes rouges » (dont il me reste toujours le tome 3 à lire), je me précipite sur toutes ses nouvelles parutions ! Jusqu’à présent, mis à part Victorian Fantasy qui m’a un peu moins plu (mais que j’ai dévoré malgré tout), je n’ai jamais été déçue par ses romans, que ça soit ses romances ou ses titres SFFF (qui contiennent toujours une bonne part de romance également, sachez-le !).
Avec « Les brumes de Cendrelune », l’autrice se lance dans un tout nouveau genre pour elle : la dystopie et….hé bien, une fois de plus pour moi, ce fut une franche réussite !
Une conclusion qui ne me surprend pas vraiment puisque je suis tout simplement tombée sous le charme de sa plume. J’ai l’impression qu’elle pourrait écrire à peu près n’importe quoi, elle parviendrait, inévitablement, à me séduire ! Il y a peu d’auteurs qui me font cet effet…et elle en fait indéniablement partie ! Son style est immersif et addictif. G. Caldera réussit à trouver les mots justes pour me toucher et me faire rentrer dans son récit en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire ! Elle arrive à créer des ambiances prenantes et très différentes d’un roman à l’autre, tout en étant clairement imprégnées de sa patte ! En d’autres termes, chaque fois que je plonge dans un de ses écrits, je retrouve invariablement sa signature, son identité et j’aime beaucoup cette sensation !
Mais trêve de blabla, de quoi parle donc cette dystopie ? Principalement de Céphise et de Verlaine. Céphise a vécu une tragédie alors qu’elle n’était encore qu’une jeune adolescente : sa famille lui a, en effet, été brutalement arrachée. Elle-même n’a pas été épargnée puisque ses membres ont été coupés et remplacés par des éléments mécaniques la transformant en paria et la reléguant au banc de la société. Depuis, elle vivote et rumine sa haine envers ses dirigeants qui ont permis et permettent encore à de telles atrocités d’advenir ! Dirigeants qui ne sont autres que des dieux, omniscients et tout-puissants. Chaque dimanche, ils désignent, à une créature appelée l’Ombre, les humains aux idées subversives qu’il faut éliminer. Ceux-ci sont ensuite exécutés en place publique histoire de servir d’exemple et de calmer les éventuelles ardeurs d’autres rebelles en devenir.
Verlaine, quant à lui, s’il vit au sein du Palais des Dieux, est un être à part, entre deux. Comme j’ai envie que vous découvriez son « statut » par vous-mêmes, je ne vous en dirai pas plus. Sachez juste que chaque dieu a un pouvoir particulier et que Verlaine ne fait pas exception à la règle. Son don est d’ailleurs aussi puissant que terrifiant ! Le jour où ces deux personnages écorchés vifs vont se rencontrer marque peut-être le début d’une nouvelle ère…ou pas… 😉
Vous l’aurez sans doute déjà compris, le monde dépeint ici par G. Caldera est loin d’être un idéal de bonheur et de sérénité (comme c’est souvent le cas dans les dystopies d’ailleurs..). Et le décor ambiant rend parfaitement justice à l’atmosphère lourde et oppressante que font régner les dieux sur les Hommes. L’univers dans lequel se déroule ce récit est, en effet, gris et terne, brumeux et sans chaleur. Une pluie de cendre tombe régulièrement sur la ville venant encore ajouter, s’il était besoin, au côté lugubre de l’ensemble. La végétation a totalement (ou presque, vous verrez) disparu, tout comme les animaux (autres que les humains). Il y a bien des arbres mais leurs troncs et leurs feuillages sont faits de métal et non d’écorce et de sève…Un monde triste et sombre, mélancolique aussi, que l’autrice arrive très bien à retranscrire.
La mélancolie que je viens d’évoquer émane aussi des personnages et, notamment, de Verlaine. S’il peut se montrer froid, cruel et sans cœur, une profonde solitude et une terrible douleur transparaissent également au travers de sa personnalité. C’est un héros complexe qui m’a beaucoup touchée ! Céphise, quant à elle, est une jeune femme un peu badass, fonceuse, qui ne réfléchit pas toujours avant d’agir ou de parler mais qui cache en réalité une grande sensibilité. Si sa haine la submerge par moments, elle ne l’a rend pas aveugle à la souffrance d’autrui. Elle m’a, pour cela, séduite aussi, bien qu’elle m’ait parfois un brin agacée, je l’avoue (heureusement, cela reste vraiment de brefs passages que j’ai finalement vite oubliés) !
La plupart du récit est écrit de leur point de vue (à la première personne du singulier) via des chapitres alternés mais certains passages sont également consacrés à Héphaïstos, Prospérine ou encore Lorien, rédigés, dans ce cas, à la troisième personne du singulier. Ces trois personnages m’intriguent beaucoup et je me pose pas mal de questions quant aux rôles qu’ils seront amenés à jouer par la suite !
Si une romance se tisse bien entre nos deux héros, elle reste, je trouve, relativement discrète par rapport à l’intrigue générale. D’une part parce qu’elle n’intervient pas dès les premières pages (Céphise et Verlaine se rencontrent finalement assez tard dans le récit), d’autre part parce que, vu leur passé respectif et leur position, ils ne s’apprécient pas spécialement de prime abord. Une attirance ou une curiosité l’un vis-à-vis de l’autre se fait vite ressentir, c’est vrai, toutefois elle reste en toile de fond et n’empiète pas sur l’action « principale ». Oui, une fois leur rencontre entérinée, il y a pas mal de scènes où ils sont à deux, se tournent autour et se cherchent. Clairement, leurs pensées sont, à partir de ce moment-là, en partie concentrées sur l’autre, cependant, l’intrigue n’est pas, pour autant, reléguée au second plan. Les révélations, au contraire, ne cessent de nous surprendre ! Le rythme, de façon générale, est bien équilibré ! Ce roman est addictif et haletant, plein de surprises et la fin…Une fin à la G. Caldera qui laisse le lecteur sur sa faim !!
En bref, encore une fois, l’autrice m’a totalement immergée dans son univers et m’a tenue en haleine du début à la fin de son récit ! Ses deux personnages principaux m’ont énormément plu, tout comme leur relation et la façon dont celle-ci est dosée par rapport à l’intrigue principale ! J’ai hâte de découvrir la suite, surtout au vu de cette fin !! Une dystopie parfaitement menée dans un monde à la fois sombre et mélancolique ! Une petite pépite que je ne peux que vous conseiller !
Ma note: 9,5/10
NB: Les deux illustrations ont été réalisées par l’autrice elle-même!! 🙂
Et je n’ai toujours pas lu un seul livre de cette auteure, alors que c’est sur ma liste. J’en entends tellement de bien que j’ai un peu peur d’être déçue. Comme toi, j’ai très envie de commencer avec Les Larmes rouges.
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Aie oui, je comprends que du coup, tes attentes sont assez élevées! Commencer avec Les larmes rouges peut être une bonne idée! 🙂 Bon après moi je ne suis pas très objective XD En tout cas, j’espère que le jour où tu te lanceras, tu l’apprécieras!! 🙂
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Mh je ne sais pas si ce roman va me réconcilier avec l’autrice mais en lisant ta chronique j’ai un peu moins peur de le lire !
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Ben j’espère sincèrement que tu accrocheras plus avec ce roman qu’avec ceux que tu as lus précédemment! Et que ma chronique ne t’aura pas donné de faux espoirs!^^
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Haha tu auras ce poids sur ta conscience 😜
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J’ai beaucoup aimé Les larmes rouges aussi ! J’avais trouvé Victorian Fantasy sympa dans son premier tome, le second tome j’ai un peu moins accroché… Cette dernière publication me tente vraiment, il faut que je saute le pas.
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ha ben moi j’espère plus accrocher avec le tome 2 de Victorian Fantasy!
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Ta chronique me fait envie alors que ce roman ne me tentait absolument pas à la base x)
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XD Oh ben j’espère que tu le découvriras alors (et surtout que tu aimeras du coup, sinon je me sentirai un peu mal^^)
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Je ne connais pas du tout l’auteure mais je vis ce livre un peu partout, j’aimerais bien voir ce que ça donne. Cette dystopie serait peut-être une bonne entrée en matière pour découvrir ensuite Les Larmes rouges.
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Oui pourquoi pas! Personnellement, j’ai préféré Les larmes rouges! 🙂
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